Prenez un fauteuil et installez-vous dans mon atelier,
là où vous le désirez...A vos cahiers et carnets de bord,
cet atelier va se décliner en mode écrit et pratique.
Je consacre ma vie au bonheur, parce qu'un jour le malheur
a élu domicile en ma demeure
Suite
à mon billet Comment faire votre propre malheur, librement
inspiré de l'ouvrage de Paul Watzlawick Faites vous-même votre malheur
je ne pouvais pas, vous vous en
doutiez bien, faire l'économie du bonheur. J'ai mis du temps à
savoir comment et par où, j'allais attraper la "bête".
Et finalement, les trois principaux axes de ma réflexion, (ce qui
empêche le bonheur, ce qui le favorise, et la pratique pour passer à
l'action) enrichis de mon expérience personnelle, de mes lectures et de
mon travail
d'accompagnement, se sont imposés peu à peu, dominés par
cette idée fulgurante : Il va falloir de toute façon remonter ses
manches et aller chercher l'huile de coude!
Je sais que vous ne
savez pas que vous savez que je plaisante avec cette idée de fulgurance,
et pourtant l'idée de l'effort pour accéder au bonheur est souvent
rebutante au plus grand nombre. Je vous confusionne? C'est que vous commencez à saisir ce que je vous dis, tout va bien.
Je vais éviter sciemment toute définition du bonheur, qui tenterait par là même de le stigmatiser une fois de plus. Le bonheur se décline en rapport, et uniquement en rapport avec la vie et la sensibilité de chacun, et avec son histoire. Le bonheur, il est sûr, est plus que l'absence du malheur, plus que le plaisir que procure la satisfaction immédiate de nos envies. Le bonheur est à la fois universel et pourtant intrinsèquement subjectif. Je vous invite donc à prendre votre cahier, votre plume et un peu d'huile de coude.
Eclairage: LES TROIS TAILLEURS DE PIERRES
Trois personnes taillent des pierres avec les mêmes outils, au même endroit et au même rythme.
Ils font rigoureusement la même chose.
Le premier a l'air vraiment malheureux.
Le deuxième ne semble ni heureux ni malheureux.
Quant au troisième lui, il a l'air franchement heureux.
Lorsqu'on leur demande ce qu'ils font,
Le premier répond amèrement: "je taille des pierres pour purger ma peine".
Le deuxième répond sur un ton neutre: "je taille des pierres pour nourrir ma famille".
Quant au troisième lui, il répond avec un grand sourire: "je taille des pierres pour construire la nouvelle cathédrale".
Huile de coude 1) Que vous inspire le bonheur? Et quel est votre rapport au bonheur? Avant de répondre, inspirez-vous de l'histoire des trois tailleurs de pierres:
A
quel groupe de tailleurs de pierres appartenez-vous? Comment résonne
cette histoire pour vous? Fermez vos yeux si vous le voulez bien, un peu
comme on ferme les rideaux derrière une fenêtre, et je vous propose de
vivre ces 3 "positions" en allant dans les chaussures de chaque
tailleur. D'abord le 1er, vous êtes ce tailleur de pierre, que
ressentez-vous? Cet état vous est-il familier? Est-ce que ce sont bien
vos chaussures? Faites la même chose avec le 2ème et le 3ème tailleur...
Pour certains, le bonheur paraît plus inaccessible que pour d'autres, et pourtant il s'agit en un premier temps de prendre un peu de distance en changeant l'éclairage sur une même action: tailler des pierres. Peu importe ce que je fais finalement, l'axe de changement apparait clairement dans le sens que je donne à mes actions. C'est tout? Oui et c'est beaucoup! Je vous invite à prendre la décision de donner un sens à tout ce que vous faites et qui vous parait ennuyeux, loin de vos rêves et d'une vie peut-être bien idéalisée.
Eclairage: "Ecouter la forêt qui
pousse plutôt que l'arbre qui tombe" Friedrich Hegel
Huile de coude 2)
Sur quelle action ennuyeuse , rébarbative ou contraignante allez-vous
donner un sens nouveau qui vous apporte de la satisfaction, du bien-être
ou tout simplement du contentement? Utilisez votre cerveau
droit et votre créativité pour donner du sens à ce que vous faites. J'ai
parlé des deux hémisphères du cerveau dans Richesse de la symbolique. Pour commencer, prenez de petites actions quotidiennes, petit pas deviendra grand...
Les obstacles au bonheur
Un goût de l'absolu. Cette
quête incessante du bonheur le
rend par là même inaccessible, car la distance entre l'attente et
le résultat escompté, est par essence anxiogène et contraire à
mon axiome préféré: La vie ne peut se vivre qu'au moment présent
et s'enrichit de l'adversité et de l'inconnu qui nous pousse à nous
adapter et à évoluer. La quête est vouée à l'échec et provoque même
l'effet contraire. Rien n'est trop beau pour satisfaire l'attente qui
amplifie le gouffre entre vécu et fantasme. Cette quête implique un
point fixe et précis à atteindre, sous tendant la notion de perfection,
un pilier certain du malheur et de la souffrance, alors que le bonheur
est un cheminement et un processus évolutif, nous le verrons plus tard. Et
si le bonheur se trouvait dans le processus même qui vise à être
heureux? Pas de point fixe mais une ressource illimitée qui ne s'use que
si on ne l'active pas?
Eclairage: Quel est l'écart entre votre bonheur rêvé (ce point fixe inaccessible) et votre vie actuelle? Quels sont les freins et les leviers à votre bonheur? Allons voir du côté de votre "monde idéalisé" celui de votre inconscient qui a en lui vos ressources et une bonne partie de votre bonheur, celui qui donnera du sens à votre vie.
Huile de coude 3)
Je vous invite si vous le voulez-bien à fermer vos yeux et à laisser
venir à vous les images de ce que serait votre monde idéalisé, celui
auquel vous aspiriez étant enfant. Peut-être allez-vous laisser s'ouvrir
les portes d'un monde où vous allez retrouver vos héros et héroïnes de
votre enfance? A présent comment est votre monde idéal? Je vous laisse
planter votre propre décor, il n'appartient qu'à vous... Connaissez-vous
cet endroit, ou est-ce un monde imaginaire et fictif? Le paysage? La
faune et la flore? Les couleurs et les parfums? Y at-il des villes? Des
constructions? Des pays de cultures différentes? Des frontières? Est-ce
que l'on parle des langues différentes? Est-ce que l'on est heureux?
Comment sont les visages des habitants de ce monde? Et vous, que
faites-vous dans ce monde idéal? Quelle est votre place? Votre mission
dans ce monde? Quel est le sens de votre vie? Et que ressentez-vous à
présent ? Ecrivez une petite histoire pour décrire votre monde idéalisé qui vous donnera le modèle de votre monde.
Vos valeurs vont émerger de ce récit et vous donner des clés vers votre bonheur à construire...
Programmés pour la survie. Sommes-nous faits pour le bonheur? Je vais sans doute vous décevoir, mais notre cerveau n'a pas d'état d'âme lui. Ca passe ou ça casse, et les solutions de survie vont souvent à l'encontre du bien-être, à fortiori du bonheur. Les impératifs de la survie nous poussent au moindre coût énergétique et au plus de confort possible, le tout étant de rester vivant le plus longtemps possible. Il est donc moins coûteux d'être malheureux, ce qui explique peut-être cette propension à faire si facilement notre malheur. En outre, nous sommes programmés pour la survie de l'espèce pas de l'individu, c'est là que le bât blesse. "La nature crée des espèces, elle ne crée pas des êtres. C’est le propre de l’individu de s’abuser sur sa destinée et de croire qu’il est né pour soi-même." René Quinton. Etre heureux ne rime pas avec survivre, mais avec la vie que je souhaite me créer. Ce qui est sûr c'est que le bonheur va nous coûter davantage et nous demander des efforts. C'est un travail sur soi et une décision à prendre, car il ne nous est pas donné. Cependant, n'est-ce pas ce qui peut se présenter comme une formidable opportunité et un sens à notre vie que de nous déployer vers davantage de bonheur chaque jour?
L'angoisse de la perte: Ce qui est rassurant avec le malheur, c'est qu'une fois installé, le bougre vous colle à la peau telle une sangsue. Pas besoin de faire un effort pour le garder bien à soi, il jouit d'une permanence quasi totale. A contrario, le bonheur se forge à l'huile de coude et peut paraitre volatile et fragile à bien des égards. La vie, avec ses hauts et ses bas, nous bouscule et peut nous reprendre brutalement ce que nous avions construit aussi sûrement qu'un raz de marée l'aurait fait. Certains même ont des stratégies pour faire échouer le bonheur, de peur de le perdre. Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve écrivait Gainsbourg. Peut-on se fuir indéfiniment et espérer un bonheur à venir ? Si l'évitement, mais aussi le renoncement, voire le sabotage sont de bonnes solutions à un moment donné comme réponse à l'angoisse et à la peur, elles ne peuvent pas permettre à un individu d'évoluer et de grandir.
Eclairage : Ouvrir d'autres fenêtres sur le monde et apprendre à oser écouter son instinct, son envie et ses besoins. Pour cela quoi de mieux qu'une métaphore? J'ai choisi celle-ci de Consuelo C.Casula tirée de son ouvrage: J ardiniers, princesses et hérissons
Huile
de coude 3)
Laissez-vous
juste porter par cette histoire.
L'île
des mouettes Il
était une fois, au milieu de la mer, une île peuplée de mouettes,
de
lézards et de figuiers de barbarie. Un jour, l'une de ces mouettes
a envie d'aller visiter d'autres îles. Lorsqu'elle communique ce
désir à ses amis, on la regarde d'un air surpris: personne n'a
jamais quitté l'île, par conséquent elle ne peut pas la quitter
non plus. "Et pourquoi pas?" demande la jeune mouette,
curieuse et perplexe. "Parce que c'est la tradition. Personne
n'a jamais quitté l'île. Il est inutile de discuter, on a toujours
fait comme ça, c'est la règle. c'est une règle qui sert à
protéger les mouettes qui, comme toi, ont l'illusion de penser
qu'on peut trouver Dieu sait quoi ailleurs. De toute manière,
toutes les îles se ressemblent."
La mouette dit simplement qu'elle est poussée par le désir de connaître d'autres îles, d'autres traditions, d'autres cultures. Et les autres répètent que tout ce qu'elle a besoin de connaître, elle l'a à disposition dans l'île, qu'il n'y a rien de nouveau ailleurs. Que dans les autres îles, on trouve la même chose que dans celle-ci.
La jeune mouette a des doutes, mais elle ne sait pas si elle doit se plier à la tradition à laquelle elle appartient, lui obéir et la respecter, ou suivre son instinct qui lui dit de partir explorer de nouvelles îles.
Un jour, alors qu'elle médite sur ce qu'il faut faire, elle voit une mouette qui se repose sur la plage. Elle reconnaît immédiatement qu'il s'agit d'une étrangère. Elle s'approche pour lui demander d'où elle vient. L'étrangère lui raconte qu'elle a fait un long voyage et qu'elle vient d'une île très lointaine, pleine de palmiers et d'iguanes.
"Alors, va visiter mon île, propose la mouette étrangère. Cela en vaut la peine, car on y trouve des centaines de sortes de palmiers, et chacune a des caractéristiques différentes." La mouette se rappelle que la tradition de son île interdit à ses habitants de partir. L'étrangère commente: "Je savais qu'il y avait une île dans laquelle les mouettes avaient l'interdiction de se déplacer. Tous la décrivent comme une île aride, sèche, avec des mouettes tristes, qui volent bas."
La jeune mouette est frappée par cette description de son île. Elle regarde autour d'elle et voit des rochers, quelques figuiers de barbarie et quelques lézards paresseux. "Mais les autres îles ne sont-elles donc pas comme celle-ci ?" demande t-elle à la mouette étrangère. "Oh non, affirme cette dernière, chaque île est différente. Il y a des îles parfumées de lentisques, d'autres de pins, d'autres de jasmin, d'autres de citronniers. Certaines îles sont habitées de silencieux crocodiles, d'autres par de bruyantes cigales. Chaque île est différente, et chaque île a ses caractéristiques qui la rendent incomparable. Telle île est reconnaissable à son parfum, telle autre à ses couleurs, telle autre à ses sons. Chacune a sa beauté et son caractère unique."
"Sont-elles dangereuses, pleines de pièges, d'animaux féroces?" demande la jeune mouette avec une curiosité insistante. "Ah oui, dit l'étrangère en clignant de l'oeil, tu peux bien-sûr rencontrer certains dangers, mais tu apprends aussi à les surmonter. Tu apprends à reconnaître les animaux vraiment dangereux de ceux qui semblent tels pour se défendre, à distinguer les courants qui transportent de bons poissons de ceux qui n'entraînent que des sacs en plastique. Tout est expérience, tout peut s'apprendre à améliorer ta capacité à observer les courants de la mer, les signaux faibles qui te permettent de prévoir une tempête, un animal qui cherche à obtenir ta confiance pour ensuite te faire du mal. Toutes ces expériences t'aident non seulement à grandir, elles t'aident aussi à voler plus haut."
La
souffrance sublimée comme source d'inspiration:
Serge Gainsbourg va bien plus loin encore dans cette interview
filmée ci dessous: Il fait référence à sa "schizophrénie",
la désignant comme la muse de son inspiration: "J'ai perdu la
notion du bonheur. Heureux? Et n'ayant plus rien à dire?".
Si
ce mode de fonctionnement est génial, car répondant à un
dysfonctionnement originel et permettant de sublimer ses
talents, il a ses propres limites.
Non seulement le bonheur est fragile et fait peur, mais encore il est snobé pour cause d'incompatibilité avec l'inspiration créatrice. Il est vrai que le bonheur n'a pas toujours très bonne réputation chez les artistes. Que serait Baudelaire sans son spleen, pour ne parler que de la poésie et des poètes maudits? La souffrance, à priori, cristallise davantage d'émotions. Emotions négatives, certes, mais bien plus inspirantes et créatives. La plainte a justement pour fonction de s'épancher et d'attirer la sympathie, sinon l'empathie. Bonheur et quête d'amour seraient-ils incompatibles? Les gens heureux sont ennuyeux, sans histoire, sans drame et sans passion dit aussi le dicton populaire. Personnellement, je ne suis pas convaincue qu'il faille se priver du bonheur pour trouver l'inspiration, d'autant que la tourmente finit toujours par l'emporter et par consumer la personne, enfermée et prise à son propre piège. Fonctionner toujours de la même façon prive peu à peu la personne d'une adaptation au monde qui l'entoure et renforce, dans le cas énoncé, la croyance que l'inspiration ne peut cohabiter qu'avec la tourmente et le malheur.
Les atouts du bonheur
"Le
bonheur, on ne le trouve pas, on le fait.
Le bonheur ne dépend pas de
ce qui nous manque,
mais de la façon dont nous nous servons de ce que
nous possédons."
Arnaud Desjardins
Après avoir identifié quelques uns des obstacles au bonheur, à mon sens majeurs, ici et là
vous vous dites peut-être que vous allez enfin trouver un sézame, un de
plus, et tomber dans l'hébétude d'un bonheur désespérément recherché?
Je vais sans doute vous décevoir, mais ne comptez pas sur moi pour vous
donner des recettes que je
n'affectionne pas particulièrement, car ce serait se priver de la prise
en compte de la vie de chacun et du contexte interactionnel dans lequel
il vit.
Je vous invite plutôt à cultiver le goût de vous-même, en étant votre propre laboratoire d'expérimentation.
Quant à penser que le bonheur se joue dans La Petite Maison Dans La Prairie, vous pourrez d'un seul clic trouver tous les épisodes en streaming...
Trève
de plaisanterie, le bonheur sans histoire et sans saveur n'est pas à
mon programme, la recherche d'un paradis perdu non plus. Pour autant, je
ne prétends pas savoir pour vous et à votre place, ce qui pourrait
constituer le terreau de votre vie, mais bel et bien d'en trouver ou
d'en retrouver sa fertilité au creux de votre propre source, le plus
souvent à l'aide de métaphores.
"Une métaphore ouvre des portes, des fenêtres, des chemins, des voies nouvelles" Malarewicz.
Je vous propose des clés, des éclairages différents, afin d'être plus heureux que vous ne l'êtes aujourd'hui,
et c'est beaucoup! Ces clés peuvent vous ouvrir la porte sur un champ
plus vaste constitué de nouvelles expériences, qui elles-mêmes vous
ouvriront la porte sur de nouvelles sensations et émotions, de nouvelles
pensées, une nouvelle vision du monde, et un nouveau mode relationnel
et comportemental....C'est un peu le principe des poupées russes. C'est
aussi comme passer d'une logique linéaire (passé, présent, futur) vite
prisonnière d'elle-même, à une logique en spirale , multidimensionnelle, dans laquelle l'évolution ne cesse d'alimenter son système: Une boucle vertueuse.
Premier atout: Le goût de soi
Alors quel goût avez-vous? Amertume, acidité, âpreté, sucré, salé,
perte de goût? Trop peu, pas assez?
Avec quelles saveurs aimeriez-vous sentir vos papilles
frémir ou
s'arrondir?
Qu'avez-vous
envie de changer de votre propre goût pour vous sentir plus en harmonie
avec vous-même et avec le monde qui vous entoure? Donner du sens à vos sens. Les stimuler entraîne l'éveil de votre créativité, y compris la créativité à être plus heureux.
(Inspiration en photos) Vous
pouvez fermer vos yeux et visualiser tout ce qui vous
inspirera, y compris tous les aliments en analogie avec chaque saveur,
parfum et couleur (fruit - légumes - épices...) mais aussi des fleurs ou
toute sorte de plantes et de végétaux....Certaines ambiances et
senteurs toutes particulières comme lorsque la pelouse vient d'être
tondue...Si je vous demande quel goût aurait pour vous une branche de
mimosas? Chacun en aura une représentation différente.
Faites
votre propre expérience, prenez tout votre temps, ajustez, réajustez,
jusqu'à sentir celui qui vous convient et parle du "vous" que vous êtes vraiment, ce "vous originel" dont vous vous êtes peut-être, depuis trop longtemps, écarté.
Notez-le
sur votre carnet de bord et laissez-vous guider par
cette nouvelle sensation. Ce nouveau goût de vous vous guidera à aller
au plus profond de vous, là où ça fait du bien d'aller, de vous
retrouver avec calme et sérénité, tranquillement et profondément. Il
sera votre ressource dorénavant, qui
telle une sève régénérante circulera en vous. Vous pouvez peut-être déjà
en ressentir les effets bienfaisants. Prenez un moment chaque
jour, au lever ou au coucher, et tel un rituel, allez vous ressourcer au
coeur de vous-même. Plus que tout, cela sera nécessaire pour faire face
aux hauts et bas de la vie.
"Si on ne sait pas qui on est, on est ravi qu'une dictature vous prenne en charge"
Boris Cyrulnik
Deuxième atout: Pas à pas
"On
commence à mourir à partir du moment où l'on naît. Certaines personnes
le font plus lentement que d'autres. Tout ce que nous pouvons faire,
c'est de profiter de notre vie." Milton Erickson
Et
si vous cessiez de penser en terme de bonheur, mais plutôt à vivre
votre vie tout simplement? Si chaque soir vous pouviez vous dire:
"Qu'est-ce que j'ai fait de ma journée aujourd'hui qui valait bien que
je la vive? Ai-je éprouvé ne serait-ce qu'un instant de la joie, du
plaisir, de l'envie, de l'amusement ou du bien-être à être qui je suis? Ai-je pu décider pour ma vie ne serait-ce qu'un moment? Dans quelle action, évènement, émotion ou parole me suis-je senti en accord avec moi-même?
Ne pensez pas qu'un bien-être de cinq minutes ne vaille pas la peine
d'être vécu, c'est ce qui peut amorcer le changement dont vous avez
besoin. Cultiver ces cinq minutes vous fera entrer dans une boucle
vertueuse et vous rendra étonnamment réceptif au moment présent. En
effet, une émotion positive, comme la joie, la gaieté, le plaisir, y
compris l'amorce d'un sourire va déclencher une réponse biologique et
hormonale. J'ai noté l'ocytocine, l'endorphine et la sérotonine. La joie est l'émotion de base du bonheur.
Dans son blog, Matthieu Ricard rapporte qu'au Dalaï Lama à qui l'on demandait quel avait été le moment le plus heureux pour lui, il répondait: "Je pense que c'est....Maintenant!"
Eclairage: Conte de l'homme qui aimait les étoiles de mer
Un de nos amis marchait sur une plage mexicaine déserte, au coucher du soleil. Peu à peu, il commença à distinguer la silhouette d'un autre homme dans le lointain. Quand il fut plus près, il remarqua que l'homme, un indigène du pays, ne cessait de se pencher pour ramasser quelque chose qu'il jetait aussitôt à l'eau. Maintes et maintes fois, inlassablement, il lançait des choses à tour de bras dans l'océan.En s'approchant encore davantage, notre ami remarqua que l'homme ramassait les étoiles de mer que la marée avait rejetées sur la plage et, une par une, les relançait dans l'eau.
Notre ami était intrigué. Il aborda l'homme et lui dit: "Bonsoir, mon ami. Je me demandais ce que vous étiez en train de faire."
"Je rejette les étoiles de mer dans l'océan. C'est la marée basse, voyez-vous, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir du manque d'oxygène."
"Je comprends, répliqua notre ami, mais il doit y avoir des milliers d'étoiles de mer sur cette plage. Vous ne pourrez pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et vous ne vous rendez pas compte que le même phénomène se produit probablement à l'instant même sur des centaines de plages tout le long de la côte? Vous ne voyez pas que vous ne pouvez rien y changer?"
L'indigène sourit, se pencha et ramassa une autre étoile de mer. En la rejetant à la mer, il répondit: "Ça change tout pour celle-là!"
Troisième atout: La notion de résilience
"La plus grande gloire de l'existence ne repose pas dans la réussite constante, mais dans l'élevation après une chute" Nelson Mandela
Inutile
de se voiler la face, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, et
elle sait bien nous secouer plus qu'elle nous rassure et nous berce.
Nous sommes tous confrontés, dans des proportions très inégales il est
vrai, à des périodes d'adversité, de blocage, d'immobilisme, de tempêtes
et de tragédies pour certains. N'avez-vous jamais observé combien les
personnes les plus touchées par la vie trouvaient en elles des trésors
de ressources, d'optimisme et de bon sens? Comme si la vie voulait leur
apprendre quelque chose d'unique et de précieux, un essentiel plein de gratitude envers chaque moment présent et vibrant. Qui pense encore à applaudire les trains qui arrivent à l'heure?
Peu
importe de tomber, pourvu que l'on sache se relever. Savez-vous combien
de fois un bébé tombe et se relève avant de faire ses premiers pas? Des
milliers de fois!
Plus généralement, la
crise est un élément déclencheur d'une nouvelle opportunité de
changement, de comportements plus appropriés à la situation. Elle
permet, en étant bien accompagné, d'aller chercher des ressources
enfouies et inutilisées d'une part, tout en changeant le regard et le
sens de vie à la mesure des nouvelles ressources émergeantes. La crise
digérée et recontextualisée ainsi, donne à la personne des perspectives
d'une vie meilleure et plus en harmonie avec ses désirs profonds. Le
bonheur n'est pas loin, il est envisageable, palpable et peut se nommer
aussi résilience.
le principe de résilience consiste à "arracher à la vie un plaisir de vivre malgré le murmure des fantômes. " Boris Cyrulnik
Eclairage: Une chute inattendue
Il
était une fois deux souris, en quête de nourriture. Usant de ruse ,
elles se retrouvèrent bientôt dans un réfrigérateur, divin château de
la gastronomie. Après avoir dégusté une pointe de camembert et un reste
de choucroute, elle s'endormirent, le ventre repu, à l'ombre d'un pot de
confiture.
Au réveil, elles réalisèrent qu'il était plus de vingt
heures et qu'elles étaient attendues. Tout énervées, elles déguerpirent à
toute vitesse à travers les étagères, lorsque, soudainement, elles
trébuchèrent sur une branche de cèleri et tombèrent maladroitement dans
un immense pot de crème.
Heureusement, elles connaissaient quelques
notions de natation. Elles se mirent donc aussitôt à nager. Au bout d'un
certain temps, toutefois, l'une d'entre elles, pourtant la plus
experte, se mit à hurler:
- Je n'en peux plus, je suis à bout de souffle, nous allons nous noyer...
- Mais non, mais non, lui répondit l'autre, nous allons nous en tirer. Continue à nager, aie confiance.
- Cela ne sert à rien, ma soeur, continua la première, nous allons périr...Je suis à bout, à quoi bon continuer...
- Je sais que nous allons réussir. Allons, continue, garde espoir, tout va s'arranger.
-
C'est inutile de continuer, ma soeur, cela ne nous mènera à rien.
Adieu...Et d'un coup, elle se laissa couler. Elle mourut sur-le-champ,
noyée.
L'autre souris eut peine à retenir ses sanglots devant ce geste désespéré de sa soeur. Mais malgré son inexpérience et son extrême fatigue, elle continua inlassablement à se débattre dans la crème, conservant l'espoir qu'un miracle allait se produire. Et toute la nuit, elle maintint cet espoir.
Le lendemain matin, elle se retrouva saine et sauve...sur un carré de beurre!
Histoire de Jeanne Riou extraite de Métaphore De Michel Kérouac
Quatrième atout: Eloge de la simplicité
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué n'est-ce pas?
Il
est clair que notre société de consommation sonne l'ère du gavage, de
la surenchère du "toujours plus", et incite plus à subir qu'à choisir,
créant de toutes parts des envies qui se superposent à nos besoins, ainsi que des frustrations sans fin. Toujours plus de tentations pour nous faire oublier nos besoins essentiels
et nous rendre dépendants et addict à tout ce qui peut remplir notre
corps, notre tête, notre temps, nos activités, nos relations...
Dans ce contexte, vivre simplement est un effort à faire, car cela implique de garder bien en vue ses propres valeurs, de rester connecté à l'essentiel de ses besoins, et de renoncer à une sursollicitation quotidienne. Cela permet de garder son cap quels que soient les vicissitudes de la vie.
La simplicité est un mode de vie.
Elle apporte légèreté, espace à vivre et à penser, lucidité, acuité du
regard, liberté d'action et de choix. De plus, elle privilégie les
pensées et les émotions positives.
Eclairage: "L'extraordinaire nous attire un instant, la simplicité nous retient plus longtemps, parce que c'est en elle seule que réside l'essentiel." Garry Winogrand
Si vous êtes prêts à vous alléger, et à simplifier votre vie, voilà comment passer à l'action:
Visualisez votre environnement intime, pièces à vivre, placards, dressing, caves, greniers, et faites le point de ce qui vous est nécessaire ou pas. Soyez vigilants à distinguer l'utile du superflu. Quel poids du passé gardez-vous toujours avec vous? Etes-vous prêt à ce détachement? Ce moins va vite devenir un plus qualitatif et enrichissant. Pensez à l'espace que vous allez gagner, au vide que vous allez effectuer pour vous libérer de vos entraves matérielles, corporelles et mentales...Dés que vous avez pris la décision, faites le tri et jetez, donnez ou vendez tout ce qui vous encombrait! Faites de même dans votre agenda, dans vos relations, vos activités et privilégiez la contemplation et le moment présent. Faites une chose à la fois, et vivez-là en pleine conscience.
Il
y aurait bien encore des atouts au bonheur, mais il faut savoir faire
des choix et c'est à vous maintenant qu'il appartient d'expérimenter et
de vivre de nouvelles aventures. Ainsi s'achève l'atelier du bonheur.
J'ai choisi de conclure avec Martin Luther King.
" Si l'on m'annonçait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier"
Bibliographie
- L'art du bonheur du Dalaï Lama
- Plaidoyer pour le bonheur de Matthieu Ricard
- 108 sourires de Matthieu Ricard
- L'art de la méditation de Matthieu Ricard
- Psychologie du bonheur de Christophe André
- Imparfaits, libres et heureux de Christophe André
- L'apprentissage du bonheur de Tal Ben-Shahar
- Apprendre à être heureux de Tal Ben-Shahar
- L'homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle
- Décidez d'être heureux de Richard Carlson
- Les vilains petits canards de Boris Cyrulnik
- Un merveilleux malheur de Boris Cyrulnik
- L'art de la simplicité de Dominique Laureau
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