Je vois arriver jusqu'à moi de plus en plus de parents affolés par le mal-être de leurs enfants, (ados et étudiants) en échec scolaire, voire en phobie scolaire (et universitaire). C'est un stress ultime également pour ces ado en échec scolaire, mais aussi et surtout en échec d'eux-mêmes; j'y reviendrai plus tard.
Ces parents sont totalement paniqués face à l'avenir de leurs enfants dont le projet de vie semble bien compromis: "Il n'étudie plus, elle a baissé les bras, il est déscolarisé depuis un an et fume des joints, elle ne nous parle plus et n'accepte aucune autorité à la maison, il est toujours sur son ordinateur ou avec son téléphone portable..."
Ces jeunes sont perdus, n'ont plus de cadres référents, ne voit aucun avenir, n'ont plus d'envie et pas de rêves auxquels se raccrocher. Bref, ils sont dans l'immobilité la plus totale, une impasse existentielle, en échec, ou enfermés à la maison, refusant de continuer l'école ou la fac...Le refus et la rebellion, expression de leur souffrance, met un terme à leur échec en quelque sorte; ils réussissent bien à "ne plus rien faire", et échappent à toute forme d'autorité et de règles. Ils ne sont plus dans la course.
Il faut dire que la pression de la société, des profs et des parents est grande! Alors à qui la faute?
L'horizon semble bien se rétrécir, compte tenu d'un chômage et d'une crise ambiante qui donne la prirorité au stress, à l'angoisse et à une compétitivité toujours croissante.
Vous me direz que la crise a bon dos, certes! Il s'agit bien aussi d'un bouleversement sociétal, qui a fait éclater la cellule familiale, développer un matérialisme à outrance, accélerer le rythme d'une vie toujours plus trépidante, et pour finir récompenser l'excellence et la compétitivité, pénalisant encore davantage les jeunes en difficulté.
Est-ce que cela signifie que je remets aussi en question le système éducatif français? Je le crains, oui! Et plutôt que de dire ce qui va mal, je préfère donner l'exemple d'un modèle éducatif très gratifiant, considéré comme le meilleur au monde: le système éducatif finlandais. En voici les points clés:
- Enseignement public et égalitaire (pas d'écoles privées-pas de sélection-pas d'élitisme).
- Enseignement entièrement gratuit.
- Cours de 9h à 13h et peu de devoirs.
- Cours de soutien.
- Travaux manuels mixtes.(aucune distinction garçons-filles en terme d'orientation professionnelle).
- Pratique du sport valorisée.
- Auto-évaluation de chaque éléve à l'aide de questionnaire (pas de notes jusqu'à l'âge de 16 ans).
- Valorisation de l'erreur comme axe de progrès (pas de sanction)
- Haute compétence et bienveillance des enseignants (et forte valorisation du métier).
Ce système finlandais que l'on croirait tout juste sorti d'un conte de fée, favorise la responsabilisation et l'autonomie de chaque élève, considéré dans sa globalité émotionnelle, intellectuelle et physique, dés son plus jeune âge. Il permet à tous de réussir (ascenseur social), et encourage l'esprit d'entraide et d'émulation du groupe. Un contexte favorable pour donner aux élèves le plaisir d'apprendre tout en respectant leurs besoins essentiels.
Je ne rentrerai pas dans un débat socio-politico-éducatif. Mais si le système éducatif français est déficient, il est capital de renforcer l'entente et la communication parents-enfants et de faire à la maison, ce qui devrait être suivi à l'école. Sans oublier qu'une plus grande collaboration parents-profs est indispensable.
Voici les grands axes de cet accompagnement systémique et stratégique de crise de vie.
NB: Si l'adolescent ou le jeune adulte est en grande souffrance, trop replié sur lui-même et semble être en danger, je demande au préalable aux parents de veiller à ce qu'une surveillance médicale (médecin traitant ou psychiatre) soit mise en place. Je suis amenée à travailler en collaboration avec ces derniers.
En premier lieu, je vois les parents et le jeune, si celui-ci est d'accord et a exprimé le besoin de se faire aider. S'il est réfractaire (c'est souvent le cas), je vois en un premier temps, les parents seuls. Ce travail d'accompagnement est avant tout systémique car l'enfant porteur du symptôme n'est souvent que le maillon émergent d'un dysfonctionnement du système familial et parental, exacerbé dans un système éducatif obsolète, qui n'a de cadre que la sanction. L'adolescence est aussi un "cap" plus ou moins facile à gérer et à vivre.
Attention, il ne s'agit en aucun cas d'accabler les parents, plus qu'ils ne le sont déjà. Ces derniers sont dépassés par la situation, et ont grand besoin de trouver un espace de paroles bienveillant, non culpabilisant. Il s'agit de clarifier la situation contextuelle, émotionnelle et relationnelle dans laquelle vit l'ado ou le jeune adulte. Identifier le mode de communication des parents, les règles de vie et les limites qu'ils posent à leur enfant, l'histoire de la fratrie et leur propre histoire si cela est judicieux. Très souvent, la demande des parents de la réussite à tout prix, de viser l'excellence ou de suivre telle ou telle filière, n'est que la répétition de ce qui leur avait été demandé, enfant.
Dans un deuxième temps, leur donner des outils de communication, pour établir à nouveau une relation avec leur enfant, car celle-ci, pour la plupart du temps est gelée, ou ne se fait que dans le silence, le conflit et les reproches mutuels. Aider les parents à clarifier leurs besoins, et à bien les différencier de ceux de leur enfant.
Responsabiliser davantage ses enfants, est un grand pas dans la résolution de la crise.
Une fois ce changement amené dans la relation, le jeune accepte très souvent de venir à son tour, souvent intrigué d'ailleurs du comportement nouveau et plus stratégique de ses parents. En effet, répéter à longueur de journée à un ado en difficulté, qu'il faut travailler pour réussir, qu'il doit se bouger, qu'il va être sanctionné, qu'il sera privé de....n'est manifestement pas la bonne solution. C'est ce que l'on appelle une tentative de solution, qui ne fait que mettre de l'huile sur le feu. Les parents sont très demandeurs pour sortir de cette boucle infernale, comme ils sont très demandeurs de venir en aide à leur enfant.
Quant à l'ado, je l'amène tout d'abord à reconsidérer son échec, son immobilisme comme une "bonne solution" pour son cerveau et son inconscient. Je parle bien-sûr d'une solution archaïque de survie, comme la fuite ou l'état de sidération face à un grand danger. (Voir La vie des bêtes). Cela me permet de recadrer positivement cet échec et son comportement comme quelque chose qui prend enfin du sens.
Le travail par la suite consiste à soutenir et renforcer l'Estime de soi, clarifier ses besoins, le reconnecter à ses rêves, et peu à peu le placer sur son chemin et son projet de vie (Avoir travaillé avec les parents en amont, lui permet de se sentir davantage entendu et soutenu par ces derniers).
L'accompagner à retrouver la mise en mouvement inhérente à toute vie.
A cet effet, je peux être amenée à utiliser également l'hypnose, un outil supplémentaire et très efficace pour aider le jeune à se reconnecter à un état de bien-être et de confiance, indispensable à sa vie.
"Si vous n'êtes pas préparé à échouer, vous ne sortirez jamais rien d'original." Sir Ken Robinson.
Pour toute demande de renseignement et prise de RV:
Me contacter au 06 0937 8565
[email protected]
Consultation au Centre Sésame
39 bd de Magenta Paris 10e
Et
St Germain en laye (78)
Thérapeute en thérapie systémique et stratégique
Partenaire de Lact recherche