Il y a quelques jours de cela, un ami me racontait qu’il ne se faisait aucune illusion quant à « l’humanité » des Hommes. C’est la vie des bêtes, me disait-il en substance…
Même si je crois dur comme fer à la bienveillance et à l’empathie, je ne lui donne pas forcément tort. Car finalement, nous sommes toujours des animaux, dotés d’une pensée certes, mais défendant toujours notre territoire au milieu d’une jungle où le chacun pour soi l'emporte haut la main. Serions-nous si peu enclin à l'amour de notre prochain? Cela dépend de l'angle de vision sous lequel on se place...
Prenons celui de l’évolution de l’espèce qui a nécessité la mémorisation de tous les programmes archaïques de survie engrammés dans notre cerveau, et nous serons face à deux comportements de survie toujours aussi actuels et incontournables : la fuite ou l’agression, l’agression ou la fuite. Sans compter que si nous ne pouvons pas agir, nous tombons en état de sidération. D’où l’expression : les bras m’en sont tombés, la peur m ‘a paralysée.
Personnellement et très paradoxalement, c’est en identifiant ces comportements de survie au quotidien que j’ai pu développer et cultiver davantage de tolérance et de bienveillance. J’ai gommé de mon vocabulaire et de ma pensée les mots lâcheté, manquement, agressivité, méchanceté, soumission, échec…Je les ai juste remplacé par fuite, agression ou sidération. Oui, finalement la vie des bêtes me rapproche de mon « humanité » et j’aime ça…