Lorsque l'on sait que notre cerveau n'aime pas le vide, cherche le plus de confort possible dans un moindre coût énergétique, et ce dans un but de survie, on ne s'étonnera pas de constater que seuls l'adversité et les coups durs de la vie nous font emprunter un chemin autre que celui déjà tout tracé. Je le dis pour l'avoir vécu, expérimenté et observé tout autour de moi.
C'est à ce carrefour des chemins, que l'on puise au plus profond de soi des ressources insoupçonnées et des trésors de créativité. Notre instinct de survie est incommensurable et notre adaptabilité surprenante. Je précise bien qu'il faut être acculé et n'avoir aucun autre choix que celui de changer le cours de sa vie.
J'aurai l'occasion dans une future publication de développer davantage cet aspect de notre fonctionnement.
Ce qui m'amène ici c'est l'envie de partager avec vous ce poème Invictus qui fut pour Nelson Mandela un soutien et une source d'inspiration durant sa longue, très longue captivité.
Je n'ai jamais eu de modèle ou d'idole, mais Mandela est pour moi l'emblème de l'Espoir le plus universel...
INVICTUS
Dans les ténèbres qui m'enserrent
Noires comme un puits où l'on se noie
Je rends grâce aux dieux, quels qu'ils soient
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances
Je n'ai ni gémi ni pleuré
Meurtri par cette existence
Je suis debout, bien que blessé.
En ce lieu de colère et de pleurs
Se profile l'ombre de la Mort
Je ne sais ce que me réserve le sort
Mais je suis, et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin
Nombreux, les châtiments infâmes
Je suis le maître de mon destin
Je suis le capitaine de mon âme.
William Ernest Henley (1843-1903)